Jackie Raynal - Portraits & Documentaries
Born 1940 in Poihles, in the Midi region of France, Jackie Raynal began her career as a film editor. She cut Jean-Daniel Pollet’s Méditerannée; all of Eric Rohmer’s films from 1963 to 1967; the New Wave’s collective omnibus in six sketches, Paris vu par; and numerous films by the Zanzibar Group, the collective of young filmmakers that she co-founded in 1968 with Sylvina Boissonas and Olivier Mosset. Her work with Zanzibar saw her collaborate with Philippe Garrel, Serge Bard, Daniel Pommereulle, Alain Jouffroy and Patrick Deval, before departing for Barcelona to shoot her first feature film, Deux fois. Having previously gone before the camera for others, Deux fois marked Jackie Raynal’s first time acting for herself, and as herself: forthright, direct to the camera, in black and white 35mm. This debut effort was awarded with the Grand Prize at the Festival de Hyères/Toulon in 1972. By then, she was living in New York. From 1975-1992 she directed the programming at both the Carnegie Hall Cinema and the Bleecker Street Cinema. She served as courier between the independent film worlds of France and the US. Her film programs were hailed by François Truffaut, who likened them to those at the Cinémathèque Française, and were twice awarded by the Village Voice (in 1981 and 1991). In 2010, in recognition of her life’s work, Raynal was honored as Chevalière of the Ordre des Arts et des Lettres.
Since 1968, Jackie Raynal has been continuously making films. The entire body of the artist’s films are preserved underground at the Cinémathèque de Toulouse, where they remain rarely-shown and fragile due to their variety of formats.
Re:Voir, which has previously released the Zanzibar collection, has already published two DVDs of Jackie Raynal’s films. Continuing with this project, Re:Voir now looks to release the remainder of the filmmaker’s unpublished films on VOD.
Spanning autobiographical fiction to documentary, these five films offer intimate portraits of personal struggles that stir with the remnants of a collective memory. Simon Lazard and Gougnette recount the War through the confessions of the banker Lazard and the recollections of Raynal’s parents, members of the Resistance in the south of France. With her interviews of Jean Rouch and Jonas Mekas, Jackie Raynal shows the vivacity and strength of two shining lights of independent cinema. In La nuit de l’ours, the director steps in front of the camera, playing a woman who struggles in good humor to make her film.
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Née à Poihles dans le Midi en 1940, c’est dans les années 1960 que Jackie Raynal débute sa carrière dans le cinéma comme monteuse. Elle monte Méditerranée de Jean-Daniel Pollet, les films d’Éric Rohmer de 1963 à 1967, le dernier film collectif
« Nouvelle Vague » à savoir les six sketchs de Paris vu par... puis plusieurs des films Zanzibar ; le groupe de jeunes cinéastes qu’elle co-fonde en 1968 avec S. Boissonas et O. Mosset. Elle travaille alors avec Philippe Garrel, Serge Bard, Daniel Pommereulle, Alain Jouffroy et Patrick Deval puis part à Barcelone tourner son premier long métrage, Deux fois. Après avoir été actrice pour d’autres, dans Deux fois Jackie Raynal se met en scène comme on le fait pour soi, dans un journal noir et blanc en 35mm. En 1972, cette première réalisation est saluée du Grand Prix au Festival de Hyères/Toulon. Elle habite alors à New York. De 1975 à 1992, elle assure la programmation du Carnegie-Hall Cinema et du Bleecker Street Cinema. Elle joue un rôle de passeur entre la France et les États-Unis quant à la distribution des films indépendants. Ses programmations sont saluées par F. Truffaut qui les compare à celles de la Cinémathèque Française, elles sont deux fois récompensées par le Village Voice (en 1981 et 1991). En 2010, Jackie Raynal est nommée Chevalière dans l’Ordre des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.
Depuis 1968, Jackie Raynal n’a cessé de réaliser des films. Conservée à la Cinémathèque de Toulouse, l’œuvre complète de l’auteure demeure souterraine, peu diffusée et fragile du fait de ses différents formats.
Re:Voir, éditeur des films Zanzibar, a déjà publié deux DVDs des films de Jackie Raynal. Afin de poursuivre ce travail, Re:Voir souhaite désormais proposer en VOD, les films de l’auteure actuellement indisponibles à la vente.
Qu’il s’agisse d’auto-fictions ou de documentaires, cet ensemble de cinq films, livre des portraits de luttes intimes dans lesquelles s’agitent les traces de la mémoire collective. Dans Simon Lazard et Gougnette, l’on se souvient de la guerre par les confessions du banquier Lazard et la parole de la famille Raynal, résistante dans le sud de la France. Dans ses entretiens avec Jean Rouch et Jonas Mekas, Jackie Raynal témoigne de la vigueur de deux phares du cinéma indépendant. Et dans La nuit de l’ours, la réalisatrice passe devant la caméra pour jouer le jeu d’une femme qui se bat avec le sourire pour réaliser un film.
